Toussaint Marnanjon, pestiféré en 1638

Publié le par Cornut Dominique

Toussaint Marnanjon (sosa 5890 – 13ème génération) est décédé en 1638. Marié à Pierrette Nartoux, ou Nectoux  il a au notamment pour enfant Judith Marnanjon (sosa 2945 – 12ème génération) née à Givry le 21.12.1623, épouse de Georges Bouguet et décédée à Poncey le 28.5.1679.

Lex Leonce (Givry et ses hameaux d’après les archives antérieures à 1790, 1892 – page 70) évoque les cas de peste, autres que ceux de la fameuse Peste Noire.

Les derniers cas sont recensés au début du 17ème siècle.

Toussaint Marnanjon y apparaît comme l’un des tous derniers givrotins à décéder de la peste. L’isolation dans les cadolles, petites constructions le plus souvent implantées dans les vignes, est le reflet de la crainte ancestrale de cette maladie qui avait déjà fait tant de ravage à Givry – Poncey, deux siècles plus tôt. Les populations de Givry et de Cortiambles font des processions à Notre-Dame de Grâce

« On voit  isoler dans des cadolles, en rase campagne, une fille d’Etiennette Douhairet, femme de Thomas Mouton (1630), Jeanne Verjux, femme de Philibert Logerotte (1631), Toussaint Marnanjon (1638) .

En 1636, Louis Pertuyser, dit Montdésert, garde des bois de Mgr vde Bellegarde, résidant à Gergy se réfugie à Givry à cause de la guerre et de la peste.

En 1637, on paie 12 l ;,20 s. « à maître Pierre Siche, sireurgien pour vingt et cinq visittes qu’il a faict », pour reconnaître « les maladies présomptifs de contagion » et 12 l., 4s. à Jean Dbo « pour avoir netoié et parfumé la maison de feu Thomas Bouthenet, où il est décédé et toute sa famille ».

Le rapport sur la comptabilité de la municipalité de Givry (archives nationales CG 46) en 1638 fait état dans les dépenses d’une sommes e 7 sols et 6 deniers envoyée à Toussaint Marnanjon « affligé de la maladie contagieuse ».

Un règlement d’hygiène est passé en 1636 pour faire face à le dernière vague de peste en Bourgogne qui se déclenche en 1636. " Faire nettoyer et émonder les rues, places publiques, cloaques, tueries et égouts de la ville, défendre la décharge du ventre dans les dites rues ; assommer les chiens vagabonds et vivant de saletés, reléguer et mettre hors les bêtes immondes, comme les pourceaux, les lapins, les ânes, même les vaches, les pigeons, canes et oisons et autres de tous lesquels le fumier est puant, même ne souffrir que le fumier de chevaux compressé dans la ville, faire emporter et enlever de la ville toutes les vidanges, boues, ordures, fumiers et imondices bien loin d'icelle comme d'une lieue, si faire se peut, les enfoncer en terre mais tout particulièrement les entrailles des boucheries, et qu'elles soient transportées du côté du soleil couchant et non vers l'orient ni vers le midi, ou entre le soleil couchant et le septentrion ou bien derrière quelques montagnes afin que les mauvaises vapeurs ne soient pas apportées à la ville . Emporter morts et malades de nuit, pour ne pas effrayer, que les maisons de contagions soient fermées l'espace de 40 jours ".

Publié dans Chroniques

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